La crise du COVID-19 a le mérite
de nous rappeler que rien n’est jamais acquis, que même que lorsque tous les
signaux sont au vert, tout peut changer très vite.
Même si de pour de nombreux
scientifiques, une pandémie telle que celle que l’on vit avec le coronavirus
était inévitable, la probabilité reste faible à l’échelle d’une vie humaine et
forcément ce n’est pas le risque contre lequel on se prépare le plus.
Mais l’improbable est arrivé et
de nombreuses personnes dans le monde sont et seront touchées. L’épidémie n’est
pas terminée, et les mois seront encore très longs avant de pouvoir revivre
normalement, en toute sécurité, et pouvoir commencer à sortir de la crise
économique et sociale qui nous attend.
Tout le monde s’est probablement
réjoui un peu vite de la fin du confinement, Il faut malheureusement craindre à
présent une seconde vague. Et même si par miracle la France était épargnée,
nous continuerons à être impactés, dès lors que le virus continue à circuler
dans d’autres pays. Impossible d’imaginer relancer notre économie et limiter
les licenciements si le monde entier ne sort pas de la crise. L’économie est
trop mondialisée et ça ne changera pas, ou pas assez, soyons réaliste.
Toute l’économie est liée. Bien
sûr certains vont subir la crise du COVID-19 encore plus fortement que
d’autres : le tourisme, l’événementiel, l’aéronautique…
Mais en période de forte
incertitude, personne n’est capable de planifier à 6 mois ou à 1 an, la
stratégie de plupart des entreprises est la même, limiter les dépenses et
préserver du cash pour survivre. Tous les investissements non indispensables
sont gelés. Ce qui veut dire, des commandes réduites pour tous les
fournisseurs. Bien sûr, la pression est mise sur les commerciaux pour récupérer
un maximum de commandes…mais les clients sont dans la même situation, pas de
budget à court terme…on attend de voir ce qu’il va se passer.
Dans ma société, pour le moment,
peu de licenciements (uniquement dans les pays où on peut se passer de longs et
couteux plans sociaux), mais pas mal de chômage partiel et une baisse de
salaire temporaire (6 mois) « proposée » aux cadres sur la base du
volontariat. Evidemment, il est bien vu d’être volontaire, pour montrer sa
solidarité avec l’entreprise.
Tout ça alors qu’il y a quelques
mois, tous les secteurs d’activité battaient des records. Impressionnant de
voir à quelle vitesse, la situation peut entièrement se retourner.
Côté investissements personnel,
c’est la même chose. Depuis plus de 3 ans, je profitais d’une vraie tendance de
fond, le tourisme international en constante croissance, pour exploiter de
manière très bénéficiaire
ma location saisonnière via Airbnb.
Du jour au lendemain, tout s’est
arrêté. Le coronavirus a obligé le monde entier à se confiner, fini les petits
week ends, les voyages à l’étranger et même les déplacements professionnels.
Comme pour beaucoup
d’entreprises, les charges sont restées, mais les recettes sont tombées instantanément
à zéro.
Je n’avais pas du tout anticipé
cette possibilité. Plus de 3 ans d’historique, répétable, stable, un calendrier
déjà très bien rempli pour l’année 2020, je partais donc sur une 4
ème
année consécutive identique aux premières en termes de revenus, dans les
17000€. A ce jour,
je suis dans les 9000€ sur l’année, et je commence à
redouter une fin d’année difficile. (J’ai notamment une réservation de 700€
d’un groupe d’Afrique du Sud pour début Octobre qui sera probablement annulée
étant donné la situation de l’épidémie dans ce pays…). Nous ne sommes pas à
l’abri d’une nouvelle fermeture des frontières.
Et pourtant je me disais que cet investissement était
forcément pérenne, durable. En effet, les trois quart des voyageurs réservent
mon Airbnb pour un objectif précis, venir faire de l’escalade dans la Forêt de
Fontainebleau dont les rochers ne sont pas prêt de bouger !
Donc rien n’est acquis, il faut être prêt à amortir ce type
de choc.
L’épargne de
précaution