lundi 21 novembre 2011

Les conséquences de la crise, un 1er bilan sur mes finances

Perte de pouvoir achat ? Perte de capital ? Perte d’emploi ? Comment la crise me touche pour le moment ? Comment mon patrimoine ou mes investissements sont-ils impactés ?

L’intérêt que je vois dans cette analyse est de faire le point par rapport à une situation qui non seulement pourrait perdurer, mais aussi se reproduire d’ici quelques années. C’est ainsi l’occasion de corriger le tir, d’identifier des erreurs éventuelles, des situations inconfortables ou au contraire de renforcer des positions gagnantes.

J’ai classé mes réflexions selon 4 catégories :
  1. Sans impact notable
  2. Conséquences négatives passagères
  3. Conséquences négatives durables
  4. Bénéfices ou bénéfices durables.

Mon point de référence est le début de cette année 2011.


1. Sans impact notable

Mon patrimoine immobilier et mes revenus fonciers.

Premièrement, je n’ai toujours pas l’intention de vendre quoique ce soit, ni ma maison, ni mon investissement locatif. Les fluctuations du marché immobilier m’importent donc assez peu pour le moment.

Ceci dit dans ma région, je n’ai pas constaté de chute particulière des prix pour le moment. Et les biens au bon prix se vendent toujours très vite.

Mes revenus fonciers se portent toujours bien, mon dernier locataire en date, un étudiant italien, ne posant aucune difficulté de paiement.

Et je ne vois pas une éventuelle accentuation de la crise (par exemple une perte de AAA pour la notation de la France ?) comme un risque,  au contraire !
Un scenario avec des taux d'intérêts en hausse, une perte de solvabilité pour les acheteurs, une baisse de la demande et par conséquent une baisse des prix immobiliers, serait plus propice au retour des bonnes affaires ! Avec davantage de biens sur le marché offrant une belle rentabilité...


Mes liquidités

Il m’en reste assez peu sur quelques livrets d’épargne réglementés, Livret A et Livret de Développement Durable, juste une partie de mon épargne de précaution, le reste étant sur le Fond en Euro de mon assurance vie. Ces liquidités, rémunérées à présent à 2,25%, sont à peine protégées de l’inflation, mais pour un fond de sécurité, c'est déjà pas si mal.


Mes placements sur Assurance Vie

Pour mon assurance vie Fortuneo, je distingue 2 parties, le Fond « garanti » en Euros et les investissements sur des Fond Communs de Placement (FCP).


Pour le Fond en Euros, même si la tendance est à la baisse, le contrat de Fortuneo a toujours présenté de bonnes performances, 4,10% en 2010 et 3,50 % net minimum sont toujours garanti jusque fin 2012 pour les nouveaux arrivants.

Toutefois, la crise actuelle de la dette devrait continuer à rogner petit à petit ce rendement, mais l’impact court terme est pour le moment limité. Pour un placement de 10000€, si le taux d’intérêt venait à baisser encore de 1%, ça ne représente que 100€ sur un an…

Pour moi, ce n’est pas là qu’il y a beaucoup à gagner…ou à perdre.


Coté FCP, je suis investi sur 3 fonds depuis le début d’année, Magellan, Carmignac Investissement et surtout Carmignac Patrimoine à 70%.

J’en avais déjà parlé plus spécifiquement dans cet article, mais Carmignac Patrimoine confirme toujours ses capacités à traverser les crises, en compensant ainsi les pertes (toutefois limitées) des 2 autres fonds.

Au final, mon capital sur assurance vie est légèrement en hausse à ce jour depuis le début d’année.



2. Conséquences négatives passagères

Sur 2 supports d’investissement sur lesquels je subis actuellement des pertes de capital, mais des pertes qui s’effaceront très certainement avec le temps, peut-être même beaucoup plus rapidement qu’on peut l’imaginer.

Mon Plan d’Epargne Entreprise (PEE)

Le capital est investi (bloqué pour 5 ans) sur des fonds. J’ai le choix entre 4 formules, plus ou moins sécurisés. A ce jour 30% est investi en fond diversifié (50% actions environ) et 70% sur un fond beaucoup plus sécurisé mais très peu rentable à ce jour, un fond monétaire.

J’ai donc limité la casse, le fond diversifié, comprenant une bonne dose d’actions a pris la crise boursière de plein fouet, mais le reste du capital a continué à progresser très lentement. A ce jour -1,8% depuis le début d’année. Pas dramatique surtout quand son se rappelle que chaque euro placé jusqu’à présent a d’abord été abondé à 25% ! Ce placement reste pour moi globalement très favorable .


Mon PEA

C’est le seul placement financier que j’ai fait vivre pendant la crise, avec de l’investissement progressif, profitant de la plupart des points bas pour acheter de nouvelles actions à bon compte.

Certes pour un investissement total de ma part de 9000€, mon portefeuille ne vaut plus aujourd’hui que 8510€ (dividendes réinvestis), soit une perte de capital de 490€.

Mais pas une perte matérialisée tant que je n’ai rien vendu. Et je ne compte vraiment pas vendre ces actions à haut dividendes.

De plus comme je l’ai déjà constaté à plusieurs reprises, les achats important d’actions à bas coût ont fait baisser le prix de revient de chacune de mes lignes, ce qui me permet de récupérer très vite le capital au moindre rebond de la bourse.

Par exemple, j’étais en positif, à 9123€ le 28 octobre, avec un CAC40 revenu à un peu plus de 3300 points.

Et ce qui compte surtout pour moi, c’est la 2ème composante du PEA, les dividendes, j’y reviendrai dans la suite de l’article…



3. Conséquences négatives durables

Mes revenus salariés

Mon revenu principal reste à ce jour mon emploi salarié. Et une première conséquence directe de la crise est la chute du cours de l’action de ma société. Pas parce que l’entreprise va mal, au contraire même, mais simplement une baisse dans la lignée des autres.

On pourrait se dire que ce n’est qu’un cours de bourse, tant que les bénéfices sont là, tout va bien. Mais ce n’est pas si simple.

Déjà pour la petite histoire, parce que je fais partie des "privilégiés" à avoir perçu quelques stock options, ce n’est pas encore cette année que je vais pouvoir les liquider et en tirer un peu de bénéfices. Mais c’est pas le plus important, je ne compte pas vraiment dessus.

Le vrai problème, ou risque, est le fait que l’entreprise est obligée de faire bonne figure face à ses actionnaires, elle doit montrer qu’elle se soucis du cours de l’action, qu’elle maitrise la situation, qu’elle anticipe et saurait gérer parfaitement un futur ralentissement économique.

On commence donc à resserrer les boulons, à réduire le personnel temporaire, à communiquer davantage sur les budgets… Jusqu’où faudra-il aller ? Un gel des salaires ? C’est très probable. Mais pourra-t-on éviter d’en arriver à une restructuration, un plan social en clair,  comme en 2009… Les situations de 2011 et 2008 se ressemblent beaucoup…



4. Bénéfices ou bénéfices durables.

Mes revenus alternatifs

Et c’est bien parce que je souhaite de moins en moins dépendre des contraintes économiques de mon employeur, que je cherche à développer d’autres sources de revenus. Tout comme ma société, je cherche à diversifier mes clients, mes business…

Et ce blog en fait partie.

L’impact de la crise sur le blog ? j’ai pu constater une belle hausse des revenus, cet été plus particulièrement…avec un intérêt marqué pour tous les articles relatifs à la bourse et aux opportunités d’investissements à contre courant. Et cet intérêt s’est traduit en revenus, de nombreux lecteurs ayant saisi l'opportunité d'ouvrir un PEA chez Binck notamment. 

Dans le même esprit que l’achat d’actions à bas coût, avoir gagné davantage d’argent avec le blog (et ce directement grâce à la crise boursière), me confirme que la crise présente aussi de vraies opportunités, et qu'il faut savoir les saisir ! 

Et les medias savent très bien en profiter, la crise ça fait peur, ça fait donc vendre…


Les dividendes de mon PEA

L’intérêt de la chute des cours des actions a été de monter mécaniquement leur rendement, pour un montant de dividende prévisionnel donné.

Rien n’assure que les dividendes ne baisseront pas, mais l’historique me rend relativement confiant, notamment pour des sociétés comme Sanofi ou Total.

Du coup, la crise m’a permis d’acheter plus d’actions pour une même somme investie, et je commence donc à toucher plus de dividendes (75€ de dividendes GDF Suez perçus le 15 novembre en guise d’acompte par exemple).

J’estime aujourd’hui mes dividendes 2012 à plus de 650€, pour les 9000€ investis.

Le bénéfice restera durable dans les années à venir, je continuerai à percevoir de plus gros montants de dividendes, en ayant davantage investi durant la crise. Ce qui veut dire aussi, plus de dividendes à réinvestir, et donc un plus gros effet boule de neige…



Le bilan actuel

Au global, à ce jour, je ne ressens pas vraiment les effets de la crise :
  • Peu de pertes directes (avec l’assurance de pouvoir les effacer rapidement à la moindre reprise)
  • Et j’en ai profité pour générer des revenus supplémentaires, ponctuellement et à plus long terme également (les dividendes)
Je regretterai cette conclusion préliminaire, plutôt positive, si bien sûr je perds mon job d’ici quelques mois…mais ce sera l’occasion d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ! Voir travailler pour moi à plein temps…


Et vous comment ressentez-vous les effets de la crise pour le moment ? Avez-trouvé des moyens d’en tirer profit ?


9 commentaires:

Retaill and Co a dit…

"On commence donc à resserrer les boulons"
Oui je confirme, par chez moi la société ST Microélectronique (fait partie des sociétés du CAC40) vient de remercier tous ses intérimaires. Pour moi c'est la crise de 2008 qui revient avec le problème de l'Etat que l'on connait. Le marché immobilier va évoluer différemment cette fois car il y a une défiance sur l’assurance-vie.


"crise présente aussi de vraies opportunités"
En 2007 j'avais "surfé" sur la vague de la crise, mon nombre de visiteurs avait augmenté pendant cette période parce que je la "médiatisais" et je donnais mon point de vue sur la crise. En revanche, il ne faut pas porter toute son intention la dessus, j'en ai fait les frais. La crise tout juste finie et mon nom de visiteurs a baissé de 30%.

Retaill & Co.

Arnaud d'Avenir-plus-riche a dit…

Un bilan et une analyse honnête de tes placements.
Mes objectifs ressemblent beaucoup aux tiens.
J'ai une assurance-vie, plus orientée sur le risque.
Je viens d'ouvrir un Pea pour investir sur des actions à fort rendement. La crise est certainement une bonne opportunité pour rentrer en bourse.
L'immobilier locatif devrait faire parti de mes objectifs dans les années à venir.
Développer mon blog est un autre de mes objectifs

harry du blog proriche.com a dit…

En période de crise le cash-flow est roi pour investir. Les actions sont bradées...

Florens a dit…

Je remarque que dans mon milieu (informatique), les clients restreignent leurs budgets mais les sociétés de service présentent des bénéfices sur CA assez gigantesques. On observe une envie constante de gonfler ces gains chaque année et toujours vouloir plus (quoi de plus naturel?). Du coup on fait en sorte de ne pas trop augmenter les salariés, on les spolie (Arlette sort de ce corps) en grattant au max et là on reste dans cette "notion" de crise. Si les mentalités étaient différentes, on ne serait pas aussi nombreux à vouloir être indépendant! :p

En tout cas, la diversification de tes placements ne peut qu'être positive. C'est "la" méthode à adopter. Tu peux te permettre de perdre ici et là, ça sera rattrapé ou égalisé avec le reste. Du moins, sauf catastrophe nucléaire...

Guillaume de komment devenir riche a dit…

Belle diversification de ton patrimoine!!!

Maxime a dit…

Un bon gestionnaire de son patrimoine, vous ne souffrirez pas de la crise ;)
Maxime

Olivier a dit…

@Maxime, ne pas subir la crise, c'est en effet déjà pas mal, mais je pense même qu'il faut surtout essayer d'en tirer bénéfice, se positionner pour rebondir beaucoup plus vite, voir la crise comme offrant un potentiel effet de levier, profitez d'actions bradées comme le dit Harry, voir une chute de l’immobilier surtout comme une opportunité, etc...
Donc mieux que "bien gérer mon patrimoine", je voudrais surtout le faire croitre et en faire une vraie source de revenus passifs. Y a encore du travail...Merci, à bientôt !

. a dit…

depuis la crise des surprime de 2007 nous somme entrer dans un marché séculaire bear, et avec l’effet domino avenir, on peut constaté que un par un les pays sont attaquer, du cou leur bourse s’effondre, a long terme pour notre cac je ne peut que constaté un scénario a la japonaise, c'est à dire un long marché baissier lent et pénible, avec un cac a 1500 points, dans ces condition je ne pense pas que le buy en holde sois la meilleur stratégie

sam ventura

http://artdutrading.blogspot.fr/

options digitales a dit…

Sur le long run les investissements en Bourse se sont toujours averes rentables. Par contre si on passe avoir besoin de liquide rapidement il vaut mieux se rabattre sur les options.

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