lundi 6 octobre 2014

Pourriez-vous réduire vos dépenses ?

Etre plus libre financièrement, ce n’est pas être plus riche ! C’est pour moi faire en sorte qu’une part de plus en plus importante de mes dépenses soit couverte par des revenus autres que ceux issus d’un travail salarié.

Il y a donc 2 leviers : 
  • plus de revenus annexes
  • et moins de dépenses

J’ai toujours insisté sur le premier : gagner plus !

Que se soient des revenus dits passifs (loyers, dividendes…) ou alternatifs (revenus de blog, d’entreprise personnelle…)

J’ai toujours considéré que c’était un levier sur lequel il était plus facile d’avoir du contrôle, que la réussite ne dépendait que de nous, de notre persévérance et de notre créativité.

Cependant, à partir d’un moment, ça a aussi ses limites, attention au surmenage, au burn out !
On ne peut pas être à fond,  sur les tableaux en même temps, durant des années…

Il y a un réel risque de perte de motivation si les résultats tardent à venir. Si la part de revenus annexes mensuelle reste faible par rapport aux dépenses mensuelles, malgré un travail acharné, l’échec est proche.

Maitriser voir même réduire ses dépenses est également indispensable !
Indispensable pour obtenir des résultats plus tangibles.


Vous pourriez très bien augmenter régulièrement, mois après mois, vos revenus annexes, sans jamais devenir plus indépendant financièrement.

En effet gagner plus incite souvent à dépenser plus, sans s’en rendre compte généralement. Au final, on ne comble jamais l’écart…

Pour ceux qui ont eu la chance d’être augmenté ces dernières années, admettons 100€ mensuel en plus, épargnez-vous ou investissez-vous désormais 100€ de plus tous les mois ? je ne pense pas…

Si vous êtes dans ce cas, comme beaucoup, la route vers l’indépendance financière sera encore très très longue, sans fin…

Les revenus annexes ne seront pas réinvestis régulièrement, mais dépensés. L’effort à fournir pour générer ces revenus supplémentaires devra perdurer, et vous abandonnerez.  
Le graphique ci-dessous illustre cette situation. Sans contrôle des dépenses, c’est vain ! Sauf si évidemment, vous êtes très bons, et que la pente de vos revenus annexes soit bien plus importante ;-)

Aucune chance de devenir un jour indépendant financièrement...

Au minimum, il faudrait s’astreindre à maintenir son niveau de dépenses courantes constant. Pas plus que l’inflation…


Mais l’idéal serait évidemment de réduire ses dépenses, au fur et à mesure que ses revenus annexes augmentent. 


La difficulté de limiter ses dépenses

Il faut avant tout être convaincu de vouloir poursuivre cet objectif, sinon aucune chance d’y arriver !

On peut probablement tous limiter nos dépenses, on est tous sous l’emprise de la société de consommation, sans bien souvent s’en rendre compte.

Je suis toujours choqué lorsque je vois ces reportages à la télé de personnes en difficultés financières, filmées chez eux, avec un écran géant accroché au mur en arrière-plan…

Bannir les crédits à la consommation est une première étape, puis prendre le temps de regarder sur plusieurs mois où est passé notre argent.

Il y a bien sûr les dépenses contraintes (chauffage, eau, loyer ou mensualité, etc…) sur lesquelles on n’a assez peu de levier, sauf à envisager des changements radicaux dans sa vie (un déménagement...).

Puis les dépenses « non contraintes », c’est sur celles-ci qu’il faut agir en priorité, mais on sait tous qu’en pratique, c’est très compliqué !

Quand votre fils de 9 ans vous demande un smartphone ou une tablette parce que tous ses copains sont déjà équipés à l’école...comment réagissez-vous ?
Personnellement, la réponse est « Hors de question ! sois déjà satisfait d’avoir une DS ! A ton âge, je n’avais pas le quart de ce que tu as aujourd’hui…» puis « on en reparle dans quelques années… » mais il y a cette pression sociale…


Arrêter son travail, quels profits en tirer ?

Il est aussi intéressant de se demander si le fait d’arrêter son travail salarié pourrait impacter positivement nos dépenses ?

Il y a beaucoup de dépenses contraintes liées directement ou indirectement à son travail :

_ Son lieu d’habitation qui est très souvent déterminé par l’endroit où l’on trouve un travail, peut-être est-ce dans une région aux prix de l’immobilier ou aux loyers très élevés ?
_ Les frais de transport
_ Les frais d’habillement
_ Les frais de nourriture
_ Les impôts qui découlent des revenus perçus…

Si vous disposez déjà de revenus annexes solides, pérennes dans le temps, couvrant une bonne part de vos dépenses, cette question mérite d’être étudiée…


Alors vous sentez-vous capable de maitriser vos dépenses ?


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7 commentaires:

Emmanuel a dit…

Article intéressant, qui pose le débat entre gagner plus versus dépenser moins pour être plus libre financièrement. Le 3eme graphique est assurément le meilleur mais le second est peut être plus réaliste dufait de l'inflation.

Personnellement je remets en cause mes dépenses contraintes (énergies, assurances, abonnement, telco ...) au moins une fois pas an pour au moins suivre le graphique 2, et je pars du principe que 100€ économisés resteront 100€ dans sa poche alors que 100€ de revenus en plus seront forcement amputés de cotisations et impôts divers.

Emmanuel

Guilhem@etudiant-investir a dit…

Salut,

J'aime beaucoup les cas de figure présentés, surtout le premier, où les dépenses suivent les revenus. Je connais pas mal de personnes dans ce cas de figure où toute rentrée nouvelle d'argent suis de près une dépense ... qui aurait pu être mise à profit dans des projets plus long termistes. Enfin, j'imagine qu'on ne change pas certaines personnes.

Pour ce qui est de maitriser ses dépenses, je préfère l'approche qui consiste à prendre chaque poste de dépense au fur et à mesure et à comparer les alternatives. Par exemple regarder ce que l'on paye en électricité et voir s'il n'y a pas moyen d'obtenir une substantielle réduction en allant voir ailleurs ou en renégociant ses tarifs.

Puis le mois d'après, voir pareil pour les assurances et ainsi de suite.

La privation pour la privation n'a, de mon point de vue que peu d'intérêt, du coup je ne suis pas vraiment d'accord avec le commentaire d'Emmanuel, où le troisième graphique serait le meilleur.

Marc de Mieux gérer son argent a dit…

Salut Olivier,

Faire des économies est accessible à tout le monde et en plus c'est net d'impôts et ça ne demande pas d'augmentation de salaire... ;-)

Je pense qu'il est bon de faire le point sur ses dépenses contraintes 1x/an.
Pour les autres il ne faut pas se priver mais apprendre à se connaitre pour ensuite ne pas dépenser sur des coups de tête et baisser ses dépenses.

Une chose importante est de se faire plaisir de temps en temps même si ce n'est qu'un petit plaisir.
Ca permet de ne pas être frustré lorsque l'on dépense de moins en moins.

Puis quand on est arrivé au maximum il faut arriver à stabiliser ses dépenses malgré les imprévus ce qui n'est pas toujours facile.

L'argent économisé pourra être épargné puis investit et il rapportera lui aussi des revenus :-) !

A bientôt,
Marc

David a dit…

Bonjour,
le problème de la baisse des dépenses est qu'a un moment, on arrive à un niveau plancher, en dessous duquel il est difficile de descendre.

Par contre, je suis tout à fait d'accord sur ton approche concernant les frais lié à la profession.
Quand on regarde en région parisienne, entre l'habitation et les transports on a déjà de sacré somme. (à 2, on s'en tire pour près d'un smic net).

Effectivement, l'arrêt du travail salarié est une question intéressante.
Au niveau du logement, le gain sera faible si notre projet actuel arrive à terme.
Mais l'eau et l'électricité seront compris dans le coût du bien.
Au niveau des transports, le montant sera négligeable, surtout comparé au coûts actuel (100€ mensuel de transport en comun à notre charge, l'essence devrait rester stable).
L'habillement et la nourriture se maintiendrais à des niveaux similaires, par contre, les frais de repas à l'extérieur diminuerais (pas de repas le midi).
La diminution des impôts est également un point non négligeable!

Cedric Autexier a dit…

Oui, c'est effectivement le cas de figure qui se présente le plus souvent : à savoir que nos dépenses de "confort" suivent l'augmentation de nos revenus...il est alors vain de vouloir gagner plus ! Il faut beaucoup d'auto-discipline pour y resister, et le meilleur moyen à mon avis d'y parvenir, c'est de se "payer en premier" dès le versement de notre salaire et de s'arranger pour qu'il ne reste presque plus rien sur le compte en fin de mois (10 ou 15 euros pas plus).

Mais quel salarié peut prétendre avoir obtenu des augmentations de salaire ces dernières années avec cette crise interminable??? Le risque est assez faible... La chose chose qui augmente - même quand nos revenus sont stables - ce sont les impôts....alors les Français s'appauvrissent au contraire ! Heureusement, je met en lumière les cachoteries que l'Etat nous fait au sujet des impôts dans cet article pour que personne ne se fasse rouler dans la farine :

http://lc.cx/eYF

Bérénice a dit…

Je n'avais jamais pensé à la théorie du "je gagne plus alors je dépense plus au lieu d'investir"... Pas mal.
Le cliché du monsieur parlant de ses difficultés financières avec son écran plat géant derrière m'a fait rire !
Merci pour cet article.

Nicolas a dit…

Bonjour,

Pour ma part, j'utilise un outil personnel Excel qui me permet d'analyser et d'optimiser mes dépenses tout au long de l'année. En 2014, j'ai réussi à épargner près de 8000 €, ce qui m'a permis d'investir dans un bien immobilier et de remboursement totalement un crédit étudiant (400 € de mensualité). Je pense que la question n'est pas de savoir s'il est possible de réduire ses dépenses, car la réponse est "oui". En effet, avec un peu d'imagination on peut tout négocier. Selon moi, la vraie question est de savoir comment équilibrer épargne et loisirs.

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