J’ai évoqué il y a quelques jours dans cet article le fait qu’au 1er janvier 2011 il serait obligatoire de rendre public son diagnostic de performance énergétique pour louer un bien.
C’était donc l’occasion pour moi de m’intéresser un peu plus en détail à ce document officiel qui m’a été remis par l’ancien propriétaire de l’appartement que j’ai acheté pour louer.
Hors ce diagnostic m’a révélé une consommation énergétique énorme, en classe G, avec une consommation estimée de 906 kWh ep/m².an ! Je me rappelle que cette valeur avait interpellé le notaire, il n’avait jamais dû voir passer de valeur aussi élevée….J’aurais pu faire tous les travaux que je voulais, jamais je ne serais sorti de la classe G ! J’avais donc un gros doute sur la fiabilité de l’estimation !
Par quel miracle ai-je réussi à diviser par 2 mon bilan énergétique ? Aucun travaux lourd d’isolation thermique, aucun changement de mode de chauffage collectif, rien de tout ça, la solution est beaucoup plus simple...
Suite à la lecture de mon 1er article dans lequel j’explique pourquoi cette mauvaise performance ne m’inquiète pas pour mon investissement locatif, Philippe, diagnostiqueur professionnel basé à Versailles, a eu la grande gentillesse de simplement faire une nouvelle évaluation de ma performance énergétique, sur la base des informations que je lui ai transmises, en particulier les charges collectives de chauffage de la copropriété.
Résultat ?
Voyez ci-dessous, toujours classe G certes mais avec une valeur de consommation énergétique presque divisée par 2, 479 kWh ep/m².an ! Je suis à présent aux portes de la classe F !.
Bon ça reste mauvais certes, mais l’essentiel est surtout à présent d’avoir une évaluation nettement plus crédible! Ce diagnostic me parait tout à fait réaliste étant donné l’isolation thermique que je sais médiocre (simple vitrage… ).
Je me demande comment le chiffre du premier diagnostic a pu être publié sans que ça ne choque qui que soit !
On pourrait dire à présent que j’ai doublé ma performance énergétique, simplement en ayant eu affaire un professionnel du diagnostic immobilier qui connaît son métier.
D’autre part, pour aller un peu plus loin sur le thème de la consommation énergétique dans le cas de chauffage collectif, je vous fait part d’une information transmise par Philippe : Dans une copropriété avec chauffage collectif, les propriétaires paient normalement une quote-part des charges de l'immeuble. Cette quote-part est calculée en fonction de la situation de l'appartement dans l'immeuble. Ainsi, par exemple un appartement situé sous les combles est plus énergivore que celui situé juste en dessous, et de ce fait, son propriétaire devrait payer plus de charges de chauffage.
La conséquence de cela est que même si on améliore l’isolation thermique de son appartement, on paiera toujours cette même quote-part. Les économies d'énergie que pourraient engendrer les travaux seront réparties sur l'ensemble des propriétaires.
Dans le cas de mon studio, j’ai vérifié la dernière comptabilité du syndic, on n’applique pas ce système des quote-part. Il s’agit d’une petite copropriété de 6 appartements avec 4 propriétaires, gérée par un syndic bénévole, donc historiquement il a dû être décidé de faire simple, tout le monde paye les mêmes charges de chauffage. Donc plutôt positif pour moi qui suit au dernier étage sous les combles !
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1 commentaires:
C'est tout le problème avec les diagnostics immobiliers : il n'y a pas deux diagnostiqueurs qui font le même bilan et la différence entre deux diagnostics pour un même bien est parfois sensiblement différente...
Avec la nouvelle obligation de diffusion dans les annonces immobilières et encore plus avec le nouveau prêt à taux zéro conditionné à la classe énergétique, le risque de dérive pour "négocier" un meilleur résultat de DPE est important...
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