1 Parce que j’y suis tous les jours confronté à des situations qui me déplaisent…
J’aime mon travail, la vie sociale qui va avec, les relations souvent amicales avec mes collègues, j’irais même jusqu’à dire que j’aime ma société.
Et pourtant je me sens régulièrement terriblement frustré !
Frustré de devoir m’aligner sur des stratégies que je ne cautionne pas, frustré de ne pas réussir à avoir un impact plus important, frustré d’être englué dans une organisation figée incapable de se remettre en cause, frustré du manque de réactivité et de proactivité, du manque de prise de décision. Frustré d’être formé au leadership et aux grands principes qui vont avec, et de se rendre compte que dans la vie de tous les jours, les considérations « politiques » prendront encore le pas sur les décisions saines et objectives.
Il est tellement rafraichissant et motivant de travailler pour soi. Je ne parle pas forcément d’entreprendre. N’importe quelle petite activité pilotée soi-même permet de ressentir cela. J’ai vraiment découvert ce sentiment pour la première fois lors de mon projet de 6 mois d’investissement immobilier locatif.
Quand on a commencé à y gouter, les frustrations de la vie professionnelle salariée sont encore plus perceptibles.
Il devient de plus en plus difficile de supporter ces personnes qui polluent votre environnement de travail, ces petits chefs (ou grand manager…) qui pensent d’abord à leur intérêt personnel, ces carriéristes qui s’assoient ouvertement sur l’intérêt de l’équipe et de l’entreprise, et qui contribuent jour après jour à la démotivation générale.
J’ai lu récemment sur les conseils d’un collègue « Objectif zero sale con » ! Excellent, à lire absolument si vous voyez de quoi je parle ici. Vous y reconnaitrez forcément des personnes de votre entourage professionnel.
Et ce sont ces personnes, par leur comportement, qui nuisent à l’image de l’entreprise et qui donnent envie aux plus proactifs (les meilleurs en général) de répondre aux appels du pied des "head hunter" et d’aller voir ailleurs en espérant que l’herbe soit plus verte, ou de prendre leur indépendance.
Les grandes entreprises ont toutes de belles valeurs affichées sur les murs des couloirs. En pratique, peu sont sanctionnés de ne pas les respecter. Il faut vraiment aller très loin.
J’ai connu un projet sur lequel la perte humaine a été énorme en quelques années, des personnes très compétentes, très volontaires, qui ont fini par quitter le navire, laminés…
Comment arriver à relativiser tout ça ?
- Avoir des projets personnels dont on peut être fier en parallèle me parait critique pour contrebalancer les frustrations ou les manques de reconnaissance que l’on peut ressentir durant les longues heures passées à son boulot.
- Minimiser sa dépendance financière par rapport son travail, pouvoir dire ce que l’on pense ou dire NON sereinement, sans la crainte de conséquences fâcheuses lors du prochain plan social...
2 Mais mon travail reste néanmoins mon principal atout pour gagner une certaine indépendance
Comme je le disais en intro, j’aime mon boulot, j’ai encore un peu d’impact et de contrôle sur ce que je fais, ce qui me permet de supporter un peu mieux certaines décisions ou situations. Et j’essaie de ne pas devenir trop « con » avec mes collègues quand je suis dans la position où j’ai un petit peu de pouvoir…
Je suis utilisé, certes, je vends mon temps, c’est vrai, mais je pense le vendre pas trop mal, j’ai donc aussi l’impression d’exploiter un peu ma société. J’ai encore l’impression d’être dans une relation gagnant – gagnant.
Je ne travaille pas pour rien, et j’en tire une capacité d’épargne, une capacité d’investissement. D’une certaine façon, jour après jour, je me libère un peu plus de mon travail salarié…grâce à lui ! Et plus le temps passe, plus je gagne d’argent, plus j’investis et plus je me rapproche rapidement du jour où je n’aurais plus besoin de mon travail pour vivre.
3 Et pourquoi pas l’indépendance financière tout en restant salarié ?
Je n’en aurais plus besoin, mais ce n’est pas pour autant que j’irai déposer fièrement ma démission dès le 1er jour où se sera possible ! C’est peut-être même à ce moment que travailler deviendra vraiment sympa ! Se faire plaisir, laisser couler tout ce qui nous déplait, n’avoir plus aucune pression de perdre son boulot, prendre ce qu’il y a de bon, et se foutre du reste. (C'était d'ailleurs ma philisophie lors de mon tout 1er entretien d'embauche (celui sans pression) dans un cabinet recrutement, se faire plaisir avant tout, et ça avait bien accroché...).
Et la cerise sur la gâteau, c’est que le salaire alors gagné deviendra un formidable bonus pour « vivre la vie de ses rêves » comme le disent certains !
Et la cerise sur la gâteau, c’est que le salaire alors gagné deviendra un formidable bonus pour « vivre la vie de ses rêves » comme le disent certains !
Il n’y a pas toujours urgence à vouloir se débarrasser de son travail pour quelqu’un d’autre, si celui-ci permet de préparer le terrain et si on en tire des satisfactions (il n’y a pas que l’argent qui compte!). Il y a différentes façons de sortir de la « rat race », je ne rejoins pas forcément celle qui consiste à ne plus vendre son temps, je pense que l’on peut aussi se sentir indépendant et libre, tout en continuant à avoir un travail salarié, qui nous plait bien sûr !
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12 commentaires:
Très bon article Olivier, Je me reconnais énormément dans ce que tu dis : "Quand on a commencé à y gouter (Travailler pour soi-même) les frustrations de la vie professionnelle salariée sont encore plus perceptibles. "
Et comme tu le soulignes aussi, poru relativiser tout cela ils faut avoir des projets personnels, et minimiser sa dépendance financiere vis a vis de son travail.
J'y travaille tous les jours... Parce que pour moi la conclusion diffère... J'ai hate de pouvoir gerer mon temps et devenir en plus geographiquement independante... allez encore quelques mois !
Très bon commentaire Olivier, qui rejoint largement mes préoccupations. J'ajouterai un facteur supplémentaire de motivation à rester dans un emploi salarié : avec des enfants, il est diffcile de lever les voiles avant leur 18 ans au moins : question d'image paternelle et de cohérence éducative.
Une vision du développement personnel prudente et rationelle. La quête de l'indépendance oui, mais réaliste, construite pas à pas, à force d'efforts, d'apprentissage, de projets, de création alternative de valeur et non à grand coup de marketing ;)
J'adhère !
@Sylvie, Je te remercie ! pour ton objectif d’indépendance géographique, en effet, là je comprends l’envie de vraiment quitter son travail, ou arriver à se faire proposer une solution en télétravail ! J’ai un exemple dans ma société , quelqu’un qui a su se rendre assez indispensable pour obtenir ce petit privilège… A bientôt
@Emmanuel, tu as raison, l’image que l’on donne à ses enfants est un bon point pas souvent évoquer, maintenant leur démontrer une capacité à se prendre en main seul, à générer soi-même ses revenus, à entreprendre, etc…peut aussi être une très bonne image. Merci pour ton commentaire, bonne soirée
@David, oui je pense que ça a me mérite d’être réaliste. Mais je ne suis peut-être pas assez ambitieux, je n’ai pas investi dans la formation « blogueur pro » pour gagner 2000€/mois avec mon blog… pas la peine, je les ai déjà dépassé ;-) un peu grâce à toi d’ailleurs ! Merci !!
Très bon article. Je te rejoints complètement .
Une fois l'indépendance financière acquise, pourquoi pas prendre un temps partiel ? plus de congés ... et se prendre plus de temps pour soi
Merci
Stéphane
Je ressent également la même chose : lorsque je vois mes projets web s'épanouir je me sens fier car j'ai pris toutes les décisions par moi même ;)
@Stéphane, c'est en effet le moment où on peut enfin se permettre de prendre tous ses RTT sans scrupules ! je fais cadeau depuis plusieurs années de 1 à 2 semaines de vacances par an ! Merci, à bientôt.
@Kris, exactement, même si je gagne 10 ou 20 fois moins avec mes activités via Internet, je trouve chaque euro hyper gratifiant ! Bonne fin de journée
Très bel article , qui touche pas mal d'internautes, je suis moi même salarié avant d'être indépendant, ces deux statut on chacun leur avantages et leur désavantage aussi:
salarié > tu execute ce que l'on te demande de faire et à la fin du mois tu a ta paye. mais dans tout ca tu souffre en silence car tu n'as pas vraiment ton mot à dire
indépendant > tu est vraiment voué à toi même. mais ta paye dependra de ta performance.
Actuellement je ne suis plus salarié, mais j'arrive a gagner quand même ma vie en étant indépendant et je ne regrette pas le jour ou j'ai déposé ma demission en tant que salarié...
Comparatif santé, merci pour ton retour d'expérience !
Personellement, la principale raison qui me motive a devenir financierement independant, c'est quand je vois mon bulletin de salaire . Du coup, je recois une grande motivation chaque dernier jour du mois :D
Mais mon pauvre, tu ne vas jamais sortir de la rat-race !
Je plaisante. C'est rafraîchissant de lire un article positif sur son activité salariée classique. Comme quoi, on peut y trouver des points positifs !
So true...
Le travail reste important tant qu'il n'entrave pas la capacité à s'épanouir dans sa vie de tous les jours (équilibre vie privée/vie professionnelle).
D'un autre côté, un travail salarié offre des avantages en terme de développement personnel de ses compétences. Il permet de décupler le principal actif qui se trouve être notre cervelle !
Ensuite, tout est une question de choix personnel. Gardons à l'esprit que l'on est paradoxalement bien plus efficace au travail lorsque l'on n'a peu de pression sur le dos.
Bien à vous
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